EXISTE-T-IL UN RÉGIME CONTRE LES RHUMATISMES ?
S’il n’existe pas de régime très spécifique empêchant la formation des rhumatismes, on peut quand même observer quelques règles alimentaires en fonction du type d’affection dont on souffre : arthrite, arthrose ou ostéoporose. Dans tous les cas, au programme : équilibre et variété, lutte contre le surpoids, calcium et poissons gras.
À elle seule, l’alimentation ne peut pas provoquer ni guérir les rhumatismes ! Mais si elle est inadaptée, elle peut participer à leur apparition et à leur évolution. A l’inverse, si elle est équilibrée et « choisie », elle peut aider à prévenir la survenue et l’aggravation de certains d’entre eux.
Le rôle des aliments
Pour qu’un rhumatisme apparaisse, il faut la plupart du temps la conjonction de plusieurs causes qui interagissent au fil des années.
La sédentarité, des sollicitations mécaniques excessives, l’obésité, l’hérédité, voire certains déficits immunitaires, constituent des facteurs de risque. Encore faut-il savoir de quel rhumatisme on parle : il existe plus de 200 sortes. Schématiquement, on les regroupe en 3 grandes catégories :
• Les rhumatismes inflammatoires : ils comprennent les inflammations des articulations (arthrites) et de la colonne vertébrale (spondylites).
• Les rhumatismes dégénératifs : ils témoignent de l’usure des articulations (arthroses) et de la colonne vertébrale (lumbago, sciatique, hernie discale…).
• Les rhumatismes péri-articulaires : ils traduisent une irritation au niveau de l’insertion des muscles ou des tendons (tennis elbow, raideurs de d’épaule…).
Beaucoup de recherches sont en cours sur les effets possibles de l’alimentation sur la polyarthrite rhumatoïde. On a remarqué que le jeûne pratiqué pendant quelques jours pouvait avoir un effet positif, en atténuant les symptômes inflammatoires. S’il n’est pas question de recommander de s’abstenir de manger, cette découverte montre toutefois une relation possible entre l’alimentation et le rhumatisme inflammatoire. D’autre part, on a constaté que les huiles de poisson avaient un effet positif sur le processus inflammatoire. Aussi, il pourrait être intéressant d’inscrire au menu du poisson gras, 3 à 4 fois par semaine.
Les arthroses
Les rhumatismes dégénératifs comme les arthroses sont liés au vieillissement, mais sont favorisés fréquemment par l’excès de poids associé à une mauvaise circulation sanguine. Là encore, on ne peut que souligner le rôle bénéfique de l’exercice physique, d’une alimentation équilibrée et éventuellement de l’amaigrissement.
Les atteintes des muscles et des tendons
Les états irritatifs atteignant les points d’insertion des muscles, des tendons et le tissu conjonctif lui-même… sont pratiquement hors de toute influence alimentaire. Il existe deux exceptions : la panniculite (inflammation de la graisse située sous le derme) et la cellulite (peau d’orange) qui peuvent être en rapport avec un excès de poids.
L’ostéoporose
Sans être un rhumatisme à proprement parler, la déminéralisation osseuse qui survient avec l’âge (en particulier chez les femmes après la ménopause) est à l’origine de fractures du poignet et des vertèbres, ainsi que de la redoutable fracture du col du fémur. Le combat contre la perte osseuse ou « ostéoporose » se mène pratiquement à tous les âges de la vie.
Que ce soit pendant l’enfance ou à l’âge adulte, la constitution et le maintient du capital osseux dépendent d’une alimentation riche en calcium. C’est surtout à l’adolescence et après la ménopause que la consommation de produits laitiers doit être renforcée. Il ne faut pas négliger non plus l’importance de la vitamine D dont les besoins sont accrus en hiver. On la trouve notamment dans la sardine, le thon et le maquereau.
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